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LA VOIX DES MASQUES
février 22, 2022
« L’Arbre ne s’élève vers le ciel qu’en plongeant ses Racines dans la Terre Nourricière » Birago Diop (1927-2003)
Dans toutes les sociétés africaines, les liens entre les vivants et les morts sont très forts. Les morts sont respectés et honorés au moyen d’offrandes de différente nature : animaux, fruits, fleurs. Ils gardent une emprise significative sur la structure familiale et on redoute de provoquer leur colère. Ils sont un intermédiaire et constituent le lien le plus immédiat entre les vivants et le spirituel.
Les esprits des ancêtres sont encore en mesure de garantir la prospérité, la santé et la fécondité à leur descendants. Les esprits des morts sont tenus pour responsables des maladies ou de problèmes variés s’ils sont mécontents, d’où le soin porté aux cultes rendus aux esprits des ancêtres défunts.
La mort ne transforme pas automatiquement un parent en ancêtre. Pour parvenir à ce statut, des rites précis sont nécessaires : Ils accompagnent en quelque sorte le défunt dans l’au-delà pour l’aider à assumer sa nouvelle « fonction ». Ces rites consistent entre autres en « doubles funérailles ». On s’attend alors à ce que, pendant un certain temps, l’esprit du défunt soit mal disposé envers les vivants ; les secondes funérailles avec une série d’offrandes et de prières seront là pour le réconcilier avec sa famille.